Cet automne, j’ai réalisé un perfectionnement photo sur la technique du light painting avec l’artiste Jonathan Desjarlais grâce au soutien de l’organisme Culture Bas-Saint-Laurent. Ce fut également l’opportunité de travailler la technique du bougé en photographie. Voici quelques tirages de mes exercices de la semaine.
Je sens que j’ai ré-appris à être photographe et découvert le plaisir de la photographique numérique. Retrouver la façon de travailler avec la lumière dans l’espace. Déployer son regard à travers les différents paramètres de son appareil. Impliquer son corps pour fixer une scène. Créer du mouvement en jouant avec le temps et le déplacement.
J’ai découvert le processus de travail au tournage et à la postproduction pour réaliser mes projets photos en light painting. Les bases techniques et les étapes de prise de vue m’ont permis d’élargir ma conception du light painting qui se limitait beaucoup au tracé lumineux. En plus de ce tracé, j’ai appris à sculpter un environnement avec la lumière et à créer le tracé stroboscopique avec un flash. Le contexte de formation m’a aussi permis de comparer ces techniques avec le bougé artistique. Autrement dit, il y a différentes manières de sculpter un espace ou un sujet avec la lumière. Certaines sont plus subtiles que d’autres, mais cela crée une palette de possibilités. Avec le travail composite sur l’ordinateur, j’ai aussi redécouvert le plaisir de la colorisation et du collage en travaillant par couche, deux interventions importantes pour compléter mes projets.
Au terme de la semaine, j’ai très hâte d’appliquer mes apprentissages dans ma pratique sur le patrimoine et la musique. J’ai besoin de temps pour m’amuser et perfectionner mes réflexes. Néamoins, je me sens plus outillée pour essayer de traduire ma vision et chercher à sculpter le mouvement de la musique traditionnelle. J’ai hâte d’intégrer la photographie à ma pratique de création pour alimenter une pratique documentaire et animée, écrire des projets et à explorer de nouvelles collaborations.