Corps à corps musicaux, c’est 5 portraits de violoneux et de violoneuses d’aujourd’hui, liés chacun à un air de violon traditionnel collecté par un·e ethnologue dans le Bas-Saint-Laurent entre 1963 et 1974. Chaque jumelage réactive le patrimoine musical, en créant des liens entre les deux époques.
Je vous présente un quatrième jumelage pour le film : Yoland Henry de Sainte-Blandine rencontre Aurèle Turgeon de Saint-Octave-de-Métis, sur sa Gigue Double.
Yoland Henry (1964) grandit dans une famille traditionnelle et un Québec moderne. De tous les métiers, il est aussi de projets musicaux trad à Rimouski comme musicien professionnel autodidacte. Avec sa vigueur au violon et à la podorythmie, Yoland fait bouger les foules avec la précision rythmique d’un train en marche.
Aurèle Turgeon (1909-1982) grandit dans une famille de cultivateurs et une fraterie nombreuse. À l’âge adulte, il cumule les travaux manuels pour assurer son rôle de pourvoyeur. Puis, il joue de la musique. Quand le violoneux tape du pied, il met une sorte de couvre-bottes gris rigide pour augmenter la résonance.